ETF & Fonds indiciels
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Bienvenue dans l’édition 2025 du rapport mondial sur l’assurance (GIR) de BlackRock. Nous remercions les 463 professionnels de l’investissement en assurance issus de 33 pays qui ont participé à notre enquête cette année. Ensemble, ils représentent 23 000 milliards de dollars d’actifs sous gestion dans le secteur de l’assurance, ce qui en fait notre panorama le plus complet d’une industrie dynamique en pleine transformation.
En 2025, les assureurs ont dû composer avec une conjoncture marquée par des vents contraires macroéconomiques et réglementaires, ainsi qu’une volatilité accrue des marchés. Mais cet environnement incertain ouvre aussi la voie à de nouvelles opportunités — notamment pour les investisseurs institutionnels les plus aguerris, capables de naviguer dans les dislocations de marché et de tirer parti des transformations structurelles. Les réponses à l’enquête révèlent une volonté croissante des assureurs d’adapter leurs modèles opérationnels, en nouant des partenariats stratégiques avec des sociétés de gestion afin d’améliorer les rendements et de renforcer la gestion du capital. Par ailleurs, l’intelligence artificielle s’impose comme un axe de développement majeur, perçue comme un levier précieux pour affiner la sélection des investissements et optimiser l’évaluation des risques.
Dans l’édition 2025 du rapport mondial sur l’assurance, nous partageons des analyses clés, les résultats de notre enquête ainsi que nos perspectives autour de quatre grands axes :
Notre objectif est de vous aider à naviguer dans l’incertitude et à identifier des opportunités concrètes pour votre activité.
Des risques macroéconomiques majeurs persistent
En 2025, l’inflation est redevenue le principal risque macroéconomique, citée par 63 % des assureurs interrogés. Les cinq principaux risques restent globalement les mêmes que ceux identifiés au cours des deux dernières années, bien que leur ordre ait évolué. Fait notable : le risque de récession est désormais en bas du classement des cinq préoccupations majeures.
L’appétit pour le risque reste limité
Entre 2018 et 2021, la proportion d’assureurs souhaitant augmenter leur niveau de risque oscillait entre 28 % et 60 %. Cependant, face aux risques macroéconomiques évoqués précédemment, cet appétit s’est nettement réduit : il est tombé à 19 % en 2022, puis à 12 % en 2024 et 2025.
L’appétit pour les actifs cotés reste solide
Les actifs publics demeurent la principale classe d’allocation pour les assureurs à l’échelle mondiale avec 21 % des répondants prévoyant d’augmenter leurs allocations, contre 6 % qui envisagent de les réduire. Cependant, l’appétence pour une augmentation des allocations en actifs publics a diminué au cours des dernières années, atteignant des niveaux historiquement bas : 20 % en 2024 et 21 % en 2025, malgré un environnement de taux plus élevés.
L’appétit pour les actifs privés reste élevé
Contrairement à la baisse de l’appétit pour le risque et les allocations aux marchés publics, la demande pour les actifs privés demeure soutenue. 30 % des assureurs interrogés prévoient d’augmenter leurs allocations, contre 12 % qui envisagent de les réduire. Les réponses recueillies entre 2018 et 2025 indiquent une évolution structurelle de l’appétit pour les actifs privés, indépendante du cycle des taux.
Par ailleurs, l’intérêt pour les marchés privés est fort dans toutes les catégories d’assureurs et dans toutes les régions, bien qu’il soit plus modéré en Asie-Pacifique (APAC).
Au sein des marchés privés, les intérêts les plus fréquemment cités concernent le direct lending à stratégie unique (39 %), les situations spéciales / opportunistes (38 %) et la dette infrastructurelle (37 %). Les stratégies multi-alternatives sont également plébiscitées par 50 % des répondants ; ces approches sont particulièrement utiles pour les assureurs qui ne disposent pas de la taille ou de l’expertise nécessaire pour gérer des stratégies individuelles. À l’inverse, les assureurs cherchent à réduire leurs allocations en private equity (24 %), immobilier coté (21 %) et dette immobilière (20 %).
Des modèles de gestion d’actifs plus ouverts et flexibles
L’un des éléments marquants du rapport cette année est l’évolution vers des modèles opérationnels plus flexibles. Alors que les dynamiques concurrentielles et de marché continuent d’évoluer, les assureurs s’adaptent. Concernant leur modèle de gestion d’actifs, 87 % des assureurs modifient leur approche. Plutôt que de s’appuyer uniquement sur leurs capacités internes, beaucoup adoptent des modèles hybrides combinant expertise interne et partenariats externes, soutenus par des investissements importants dans la technologie.
Par ailleurs, nous observons une attention croissante portée à la gestion du capital, tous types d’assureurs confondus. Au cours des 12 prochains mois, 67 % prévoient d’utiliser des sidecars de réassurance, 54 % envisagent d’augmenter leur recours aux capitaux tiers, et 53 % envisagent de renforcer leurs capacités de gestion captive. Cette attention accrue sur la gestion du capital est largement motivée par le besoin des assureurs de diversifier les sources de revenus du bilan via des commissions, d’optimiser les bilans et la structure de capital, de différencier les portefeuilles d’actifs grâce aux « sidecars », et d’accéder à des sources de financement non dilutives.
Investissements et développement des capacités opérationnelles et technologiques
Les domaines opérationnels les plus fréquemment cités sont la gestion intégrée des actifs et des passifs (Asset and Liability Management) (62 %), la gestion des risques (55 %) et la conformité aux exigences réglementaires et de reporting (40 %).
Les assureurs exploitent la technologie pour des cas d’usage tels que le suivi du risque d’inflation (48 %), la modélisation des actifs privés (44 %) et l’intégration du capital réglementaire (42 %).
Ils investissent dans des logiciels et technologies liés à l’intelligence artificielle (73 %), des plateformes de gestion de portefeuille et de risque (70 %), ainsi que des outils d’analyse et de gestion des passifs (56 %). Les cas d’usage les plus fréquemment cités pour l’IA concernent la sélection de titres et l’analyse des opportunités d’investissement (70 %), ainsi que la souscription des risques dans le domaine de l’assurance (68 %). Cela reflète l’importance croissante accordée à l’IA et à la technologie, portée par l’augmentation exponentielle de la disponibilité des données publiques, privées et non traditionnelles.
Les assureurs restent engagés envers leurs objectifs d’investissement durable ou de transition
Les acteurs du secteur restent résolument tournés vers leurs objectifs de durabilité à long terme. À l’échelle mondiale, 70 % des assureurs renforcent leur conviction, tandis que 10 % maintiennent leur position et 20 % ajustent leur niveau d’engagement. En matière de couverture géographique, 70 % en Amérique du Nord, 60 % en Europe, 54 % en Asie-Pacifique et 28 % en Amérique latine ont déjà défini des objectifs clairs en matière de durabilité.
Pour la deuxième année consécutive, les infrastructures d’énergie propre dominent les opportunités d’investissement durable et de transition, plébiscitées par 55 % des assureurs. Elles sont suivies par les infrastructures essentielles (51 %) et les obligations vertes (38 %).




