
People & Money
2020
Cette enquête a été réalisée entre novembre 2019 et janvier 2020, auprès de 26 814 personnes de 18 pays.
Feu vert pour le développement durable
L’idée que les investissements doivent favoriser un développement durable est désormais largement partagée. Selon notre rapport, la majorité des investisseurs belges estiment que les investissements doivent avoir un impact positif.
86 % des investisseurs veulent être certains que leurs investissements ont un impact positif.
Près d’un employé sur deux souhaite en savoir plus sur les investissements ESG inclus dans le plan de retraite de son entreprise (22 % cotiseraient davantage si les investissements ESG étaient renforcés).
Près d’un non-investisseur sur 3 (28 %) déclare que des options d’investissement durable les encourageraient à investir pour la première fois.1
Le développement durable suscite un vif intérêt
Nous constatons que 4 investisseurs sur 5 se tourneraient vers l’investissement durable si tous les autres facteurs restaient inchangés (frais, rentabilité des investissements, etc.), tandis que 44 % des investisseurs sont prêts à payer des frais supplémentaires pour les investissements durables et que 25 % des milléniaux cotiseraient davantage à un plan de retraite si celui-ci offrait des options d’investissement tenant compte des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).2
La prise en compte de la « durabilité » s’applique à différents comportements de diverses manières : 79 % ont la « responsabilité sociale » à l’esprit lorsqu’ils achètent des produits d’épicerie, 61 % lorsqu’ils achètent une voiture et 45 % considèrent que les facteurs de responsabilité sociale s’appliquent aux investissements.
Prise en compte de la « durabilité »...
Les principaux enjeux ESG
Le développement durable ne se limite plus aux questions d’environnement. Les droits de l’homme sont les principales préoccupations des particuliers belges (57 %), suivis de près par le risque lié au changement climatique (52 %). La crise de COVID-19 a souligné les préoccupations des investisseurs concernant les questions environnementales, mais aussi un intérêt croissant pour les questions sociales, comme les droits de l’homme, l’égalité et les pratiques de gouvernance.
Cependant, les gens estiment que ces sujets sont de la responsabilité du gouvernement.
- 69 % estiment que le gouvernement doit mener des politiques durables
- 45 % estiment que les entreprises privées doivent être responsables
- 31 % estiment que les particuliers doivent se montrer responsables
Développement durable :
la mégatendance
Nous observons que près de 9 répondants sur 10 connaissent l’investissement durable et que les Belges sont intéressés par l’investissement dans les mégatendances. Le changement climatique arrive en tête (31 %), suivi par le progrès technologique (16 %).
Conseil et technologie
Suppression des anciennes barrières
Le statu quo et les systèmes financiers dépassés tiennent les nouveaux investisseurs à distance. En tant qu’industrie, nous pouvons nous efforcer d’être plus en phase avec la société. Plus nous supprimerons d’obstacles, plus nous pourrons construire d’avenirs financiers.
Recherche de conseils
La relation des gens avec l’argent est compliquée. L’argent est un sujet dont les gens hésitent encore à parler. Nous devons les aider à se sentir à l’aise pour évoquer leurs problèmes d’argent, en proposant des échanges ouverts, confiants et inclusifs. C’est ainsi que nous apporterons le bien-être financier au plus grand nombre.
Pour les non-investisseurs, la famille et les amis sont la première source de conseils. Même pour les décisions importantes concernant l’argent (et l’avenir), la confiance semble primer sur la compétence.
Malgré la disponibilité immédiate d’énormes quantités d’informations, de très nombreuses personnes ne parviennent pas à obtenir des informations pertinentes et fiables.
Conseillers financiers, investisseurs et néophytes
Les conseillers financiers ont fort à faire avec les néophytes : ces derniers estiment que les honoraires sont trop élevés (28 %), qu’ils en savent assez pour prendre des décisions d’investissement sans recourir à un conseiller (27 %), ou qu’ils n’ont pas assez d’argent pour qu’un conseiller les accepte comme client.
Quant aux investisseurs, ils mettent également en cause le rôle du conseiller financier.
La recherche d’informations en ligne n’est plus liée à l’âge. Mais le nombre d’options l’est toujours.
Compte tenu du souci de disposer de suffisamment d’argent pendant la retraite, on pourrait supposer que les retraités s’intéressent davantage aux applications ou aux outils de gestion (optimisation) de leur argent. En réalité, les non-retraités veulent plus d’options et s’appuient plus souvent que leurs homologues retraités sur des informations en ligne pour prendre des décisions financières.
D’autre part, la pénétration des Fintech auprès des investisseurs est étonnamment faible.
S’il n’est guère surprenant d’obtenir un chiffre peu élevé pour les non-investisseurs, les évolutions sur le front des conseillers financiers et les progrès technologiques en général permettent de supposer que le chiffre concernant les investisseurs est voué à augmenter.
Préparer sa retraite
Parmi les répondants qui ont commencé à épargner en vue de la retraite, 62 % envisagent l’avenir avec pessimisme, la majorité craignant de ne plus avoir d’argent au moment de la retraite. 65 % des membres de la « génération X » (GenX) et des baby-boomers (GenBB) déclarent que leur principal objectif, en matière de retraite, est de « ne pas manquer d’argent pendant la vieillesse ». Ce pourcentage tombe à 50 % pour les milléniaux.
Les investisseurs sont plus « zen » lorsqu’il s’agit de préparer leur retraite.
1GenX/Millenials 33%, GenX 30%, GenBB 23%
2GenX(21%), GenBB(12%)